Auteur: Banque mondiale
Site de la publication: Groupe de la Banque mondiale
Type de publication: article
Date de publication: 2023
Lien vers le document original
Le boom du cacao « climato-intelligent »
Le programme gouvernemental, connu sous l’acronyme GCFRP, permet aux agriculteurs de développer leurs plantations de cacao. Ils apprennent à planter des arbres d’ombrage pour limiter la chaleur au sol et augmenter la production. Le programme couvre six millions d’hectares de la Forêt guinéenne de l’Ouest africain.
Depuis 2019, la productivité moyenne des exploitations de cacao dans la zone du programme est passée de 400 à 600 kilos par hectare. Une production de fèves plus rentable et durable fait l’affaire des agriculteurs, mais pas seulement, car c’est aussi une bonne nouvelle pour les acheteurs du secteur privé qui se sont engagés en faveur de chaînes d’approvisionnement « zéro déforestation ». La demande croissante de cacao d’origine durable peut élargir les processus de certification qui permettent d’obtenir des prix encore plus intéressants et des moyens de subsistance plus sûrs pour les cultivateurs de cacao respectueux du climat.
Formation, technologie et intégrité pour mesurer les progrès
S’il est facile d’évaluer les progrès d’après la quantité de fèves de cacao produites, mesurer la baisse des émissions de carbone imputable à l’agriculture durable est un processus beaucoup plus complexe. Le gouvernement ghanéen a eu recours à l’assistance technique et à la formation assurées par le Fonds de partenariat pour la réduction des émissions dues à la déforestation (FCPF).
Ce dispositif de la Banque mondiale a aidé les pouvoirs publics à renforcer leurs systèmes de mesure, de déclaration et de vérification des réductions d’émissions. Une fois vérifiées, ces dernières peuvent être converties en crédits carbone utilisables par le Ghana pour atteindre ses engagements nationaux au titre de l’accord de Paris.
Le Ghana collabore également avec le programme PROGREEN de la Banque mondiale pour intégrer 210 000 hectares de forêts de cacaoyers dans des zones de gestion des ressources communautaires (CREMA). Ce soutien est spécifiquement destiné aux agriculteurs — 2 855 d’entre eux ont déjà adopté des pratiques plus durables à ce jour.
Les crédits carbone REDD+ procurent des revenus
En janvier 2023, le Ghana est devenu le deuxième pays d’Afrique à recevoir des paiements du FCPF pour la réduction des émissions dans le cadre de REDD+. Le FCPF a versé au Ghana 4,8 millions de dollars pour la diminution d’environ 972 000 tonnes d’émissions de carbone au cours de la première période de suivi de l’accord.
La majeure partie de ces paiements (69 %) ira à des groupes d’agriculteurs et à des communautés locales qui obtiennent des résultats. Un plan de partage des bénéfices garantit que les agriculteurs et les autres parties prenantes sont équitablement reconnus et récompensés pour leur rôle capital dans la baisse des émissions.