
Anne Marie Béfoune
Afrique doit retourner à ses racines, c’est là que se trouve son avenir.
Nous devons nous débarrasser de tout ce qui a trait au colon. Le français/l’anglais n’est pas notre langue, retournons à nos racines.
Tout ceci ne trouve aucun écho en moi.
L’Afrique doit retourner à ses racines, mais quelles sont-elles ? On parle de réappropriation de la culture, mais laquelle ? Celle que nous combattons au quotidien ? Nous refusons d’admettre le fait que nous ne puissions pas suivre la cadence de l’évolution du monde en nous cachant derrière un gros mensonge : l’Afrique a été pervertie par les puissances coloniales, et nous devons nous débarrasser d’absolument tout ce qui a trait à cette époque pour nous en sortir.
Nous refusons d’admettre le fait que nous ne puissions pas suivre la cadence de l’évolution du monde en nous cachant derrière un gros mensonge.
Je souhaite commencer par la langue. L’adoption d’une langue africaine par tous a été proposée. Le Cameroun, dont l’anglais et le français sont les deux langues nationales, possède des centaines de langues locales. Choisir parmi ces langues une qui sera parlée par tous est quasiment impossible. Les haines tribales sont connues de tous. Au sein même des groupes ethniques il existe différentes langues et des haines entre les sous-groupes. Quel sous-groupe sera prêt à se soumettre en acceptant d’adopter la langue de l’autre ? Qu’on se l’avoue ou non, adopter la langue de l’autre c’est accepter son ascendance sur nous.
Si la question de la langue ne peut être résolue au sein d’un groupe ethnique, qu’est-ce-que ce serait à l’échelle nationale ? À l’échelle continentale ? Pour parer à ceci, certains ont proposé la création d’une nouvelle langue qui unifierait l’Afrique. Pourquoi ? Pourquoi gaspiller du temps et des ressources pour créer une langue qui demanderait des années pour être codifiée, et encore plus d’années pour être apprise des populations ? Dans quelle optique ? Pour se sentir supérieur à qui et à quel prix ?
L’adoption d’une langue inconnue par le continent serait le couper totalement de l’extérieur. Pensez-vous que le reste du monde sera prêt à apprendre une nouvelle langue pour converser avec l’Afrique ? Admettons qu’il y soit prêt. L’Afrique est-elle prête à accomplir toute la transformation nécessaire à l’adoption d’une nouvelle langue ? Après codification, rédaction de dictionnaires, de lexiques et de glossaires pour tous les domaines imaginables en ce bas monde, combien d’années prendrait la traduction officielle de tous les documents de tous les pays du continent, manuel scolaire inclus ? Étant donné que l’objectif est de ne plus converser dans la langue du colon, ne faisons pas les choses à moitié. Devra-t-on geler toutes les activités commerciales et autres en attendant que le reste du monde apprenne l’Africain ?
Les langues des colons ne devraient plus être considérées comme telles aujourd’hui. Nous nous les sommes appropriées et elles nous appartiennent autant qu’à ceux qui les ont créées.
Les langues des colons ne devraient plus être considérées comme telles aujourd’hui. Nous nous les sommes appropriées et elles nous appartiennent autant qu’à ceux qui les ont créées. Elles sont un facteur de cohésion. C’est grâce à elles que dans un pays comme le Cameroun nous sommes en mesure de converser et de nous comprendre, quoi que nous puissions en dire. Pourquoi s’exposer aux tensions que provoquerait l’élection d’une nouvelle langue alors que nous nous comprenons aisément grâce à celles que nous utilisons ?
Ces langues nous appartiennent et nous prenons bien plus de liberté avec elles que les gens des pays dont elles proviennent. C’est la raison pour laquelle nous avons à présent le français camerounais, le français ivoirien ou encore le français congolais. Ces dérivés portent nos idiosyncrasies en tant que peuple. Ils portent des traces de nos langues maternelles dont les traductions littérales ont été communément adoptées. Et si l’on s’en tient à la stricte définition de l’expression langue maternelle (la première langue comprise, celle grâce à laquelle l’enfant découvre le monde), le français par exemple est la langue maternelle de bien plus d’Africains que de Français.
Se détacher des puissances coloniales ne signifie pas renier toutes les avancées, repartir de zéro en créant nous-mêmes un chaos dont on ne pourra certainement pas s’en sortir.
C’est grâce à ces langues, au fait que nous les parlions et que nous les comprenions que nous sommes informés des avancées culturelles, sociales et technologiques à travers le monde et que nous pouvons nous aussi les adopter pour une évolution commune à travers le monde. Ce n’est pas parce qu’elles viennent d’ailleurs qu’elles sont forcément négatives. Se détacher des puissances coloniales ne signifie pas renier toutes les avancées, repartir de zéro en créant nous-mêmes un chaos dont on ne pourra certainement pas s’en sortir. Se détacher des puissances coloniales se limite au refus de l’ingérence, du paternalisme, des abus et du mépris. Le reste n’est que détail.
Parlons à présent de nos cultures que nous devons nous réapproprier pour avancer à l’africaine. Sommes-nous sûrs de le vouloir ? Il est bien joli de les idéaliser, mais nos cultures ne sont pas faites que de belles choses. Nous combattons l’excision, le mariage précoce, la domination des hommes, la marginalisation des femmes, la non prise en compte des droits de l’enfant, pour ne citer que ces causes là. Tous ces fléaux font partie de nos cultures, et c’est grâce au contact avec le reste du monde que nous nous sommes rendus compte de leur barbarie. Que faut-il donc faire ? Réinstaurer la moitié de nos cultures et rejeter le reste comme nous le dicte “le style occidental” dont nous voulons nous couper ? Recommencerons-nous à charcuter nos filles et bastonner nos femmes pour montrer au monde que nous sommes libres de toute autorité ?
Recommencerons-nous à charcuter nos filles et bastonner nos femmes pour montrer au monde que nous sommes libres de toute autorité ?
L’Afrique aux Africains, alors qu’en réalité l’Afrique est rejetée par les Africains. Les auteurs Africains sont plus lus ailleurs qu’en Afrique. Danielle Steel est plus glamour qu’Achille Mbembe. Un jean est plus sexy qu’une robe en pagne (pagne portant notre culture mais malheureusement fabriqué en Occident), les cheveux afro sont considérés comme sales, Beyoncé est plus écoutée que Yemi Alade. De quoi parlons-nous exactement ?
En termes de gouvernance, nos modèles ancestraux sont les royaumes et les chefferies. Sommes-nous prêts à retourner vers un mode de gouvernance par “l’élu de Dieu”, un chanceux qui se retrouvera au pouvoir et nous imposera sa descendance à notre tête jusqu’à la fin des temps ou jusqu’à ce que l’alternance naisse du miracle d’une guerre… qui à son tour nous imposera un nouvel élu de Dieu ?
Nous avancerons quand nous aurons accepté et avoué au grand jour que nous sommes fascinés par l’Occident et tout ce qu’il nous offre.
Nous avancerons quand nous aurons accepté et avoué au grand jour que nous sommes fascinés par l’Occident et tout ce qu’il nous offre. Nous avancerons quand nous aurons accepté que le colon a fait beaucoup de mal, mais que nous avons pu tirer notre épingle du jeu en faisant nôtre ce qui au départ était signe de domination. Nous avancerons quand nous cesserons d’être des êtres hybrides qui prétendent vouloir retourner vers un passé dont ils combattent les réalités au quotidien.
Réfléchir au passé dans l’optique de le reproduire n’est que gaspillage d’énergie. Limitons nous aux leçons que nous pouvons en tirer. Nous faisons face à des situations aujourd’hui qui ne sont pas à notre avantage (gestion des ententes commerciales, bases militaires étrangères implantées à travers le continent, ingérence considérée comme négative uniquement lorsqu’elle n’est pas le résultat de nos supplications…). Partons de l’existant pour avancer d’une meilleure manière. Reculer pour mieux sauter n’est pas une option lorsque le résultat n’est pas prévisible et l’avenir d’un continent tout entier est en jeu. Ce n’est pas une option lorsque nos paroles acclament le passé tandis que nos actes prouvent notre attachement pour le présent.
Photo: lepetitnegre.com
Camerounaise, Anne Marie Befoune est traductrice, diplômée de l’Advanced School of Translators and Interpreters de l’Université de Buea au Cameroun. Passionnée des questions de gouvernance et de participation citoyenne, elle est membre de l’équipe permanente de WATHI.
21 Commentaires. En écrire un nouveau
Je ne suis pas du tout d’accord avec vous madame, c’est regrettable de voir une africaine penser purement occidentalement. Vous et moi savons bien que ces langues étrangères nous maintiennent dans une sorte d’esclavage évoluer. Prenons le cas du français ; la France l’utilise pour opéré sa domination dans certains des pays africains notamment avec la monnaie, l’éducation, le commerce etc… Et ça tout le monde le sait pourquoi voulais vous vous voilé la face ? Lorsque vous dites que nous sommes incapable de créer ou de choisr parmis les langues africaines, une langue qui pourrait être adopter par tout le continent, vous vous trompée aveuglement. Ne sous-estimée pas la volonté africaine de sortir du néo-colonialisme. L’Africain a bien compris le jeux de l’homme blanc et veux s’en sortir et ceci même si ça lui prendra tout un siècle pour y remédier. Vous parler du concept temps, savez combien de temps les occidentaux ont ils pris pour aujourd’hui s’asseoir sur le monde? Alors s’il vous plait si votre cerveau a été lessivé par l’ennemi, veuillez nous laisser nous battre contre l’oppresseur …
Aucun pays pays ne s est développé avec la langue d autrui. C est cause du français et de l anglais que l Afrique est en retard parce ces langues ont inculquer la paresse et le complexe chez nous. Le multilinguisme est un faux débat la Chine,l Inde on plus de langue.
Et le Brésil,et l’Afrique du Sud?
Il vous impossible – au regard de la multiculturalité des états africains – d’instituer une ou plusieurs langues ayant le statut de langue(s) nationale(s)?
Prenons le cas du Cameroun, que vous avez évoqué. Le Cameroun comporte quatre grandes aires culturelles :
– l’aire culturelle Fang-Beti, où l’Ewondo est une langue véhiculaire acceptée par toutes les ethnies
– l’aire culturelle Sawa, où le Duala est une langue de communication dominante
– l’aire culturelle sahélo-soudanienne (englobant les trois régions du grand Septentrion), où le Fufuldé est établi comme moyen universel de communication
– l’aire culturelle Bamiléké (grassfields), où le Medjemba peut être institué comme langue de communication.
Le Cameroun se singulariserait ainsi en intégrant le club fermé des rares nations multilingues dans le monde.
Ce que j’entends dans cette analyse, c’est la voix de la paresse et de la démission.
1. Vous prétendez vous hisser au stade des nations souveraines, puissantes et autonomes en faisant de la langue des peuples qui vous ont dominés, méprisés, violés, volé, insultés, rabaissés, chosifiés pendant des siècles? Alors, retenez que la langue est le véhicule même et la première arme de la domination. Pourquoi ? Parce que la langue véhicule l’âme et l’esprit d’un peuple. Les concepts, les valeurs fondamentales, le rapport à soi-même, la relation à l’autre, la relation avec l’univers et l’être suprême, sont forgés et portent leur signification par le pouvoir de la langue.
C’est ce qui explique tous les peuples, toutes les nations qui ont pu se hisser au stade de nations développées et souveraines, sont celles qui utilisent leur propre langue(s). Elles se sont même construites sur le principe initial du refus de la langue étrangère, parce qu’elles savent qu’accepter la langue de l’autre – surtout si cet autre est le destructeur de votre identité – c’est accepter d’être un peuple éternellement soumis.
Faites un rapide inventaire des pays aujourd’hui développés ou émergents, vous découvrirez avec surprise qu’aucun d’eux n’utilise une langue étrangère.
Merci énormément, vais en profiter vous demander ce commentaire
1. l’Afrique est par essence matriarcale, cet argument de frapper nos femmes et nos filles ne tient pas la route dans les réelles valeurs Africaines.
2.Parler une langue Africaine nous permet de raconter notre histoire avec toute sa grandeur. Les langues coloniales ont déjà institué des termes qui nous discréditent et nous méprisent.(villageois, tribal, archaïque, rudimentaire…)
3. Aux Antilles, les Africains déportés de force et originaires de différentes zones ont pu s’unir autour d’une même langue et d’une même spiritualité alors qu’ils n’avaient pas réellement de moyens de s’instruire et étaient en état servile. Ce n’est pas en Afrique que c’est impossible.
4. Les véritables Africains ne sont pas fascinés par ces inventions dites “européennes”. D’abord parce que la plupart d’entre elles sont Africaines, ensuite parceque le niveau de développement impulsé depuis des millénaires nous aurait amené à plus développé qu’eux ne le sont aujourd’hui.
5. Tout comme l’occident se réunit autour de valeurs Gréco-romaines ( se qualifiant de civilisation Helleno-chretienne), les pays Asiatiques autour du shintoïsme, du taoïsme etc…, de même en Afrique il existe des valeurs, des idéaux Africains autour desquels les Africains peuvent s’unir.
6. Les clans et les petits villages actuels en Afrique sont nés des pénétrations Occidentales et de l’entrée du djihad en Afrique. Ces guerres ont éclatés d’immenses Empires et on se retrouve donc avec plein de petits groupements qui à la base ne formaient qu’un.
J’ai énormément à dire mais je préfère m’arrêter là. Le véritable problème c’est l’aliénation qu’on nous enseigne dans les médias ou à l’école occidentale. Si on connaît bien son passé, le tribalisme disparaît parce qu’on comprend l’unicité Africaine et l’estime raciale s’accroît. On sent dans cette chronique un sérieux complexe d’infériorité. J’espère sincèrement que la personne qui a écrit ça a pu se réveiller aujourd’hui.
Toute la pensée de la postecolonie a quelque chose derrière qui nous arrime à l’Occident, en faisant de la mondialisation une occidentalisation du monde.
Le pire c’est ces intellectuels aliénés, dont l’imaginaire, la créativité et l’intelligence,… ont cédé au profit de la soumission occidentale.
Leur discours c’est: “on ne peut plus sortir dans les sillages de l’Occident” ou “il est impossible de reconsidérer nos traditions qui sont arriérant aujourd’hui” ou encore “la culture occidentale est devenue nôtre,…”
C’est malheureusement c’est ces pseudo scientifiques, ces intellectuels de pacotilles qui enseignent à nos enfants dans le école des base, ils écument les plateaux de télé, prêchent dans des églises, des mutuelles et autres.
Très bien parlé mon frère, ce discours pessimiste me désole. Le type de penser qui nous maintient au bas de l’échelle.
Le débat est excellent. Je voudrais dire que nous Noirs avons péché pour amour pour l’humanité. Les autres ont pris cet amour pour l’humanité comme une opportunité de nous avilir, de nous arracher tout ce qui nous appartenait, de nous retourner après les avoir réhabillé à leur goût. Ainsi même ce qui est bon en et chez nous qui nous offrait l’immunité a été détruit avec notre propre complicité. Ainsi après avoir inventé l’écriture, nous voici sans écriture. Or cet avec cet écriture que nous pourrions transmettre notre propre histoire. Nous voici utilisant l’écriture de l’envahisseur. Nous recevons alors de lui sa culture et toute ‘a négation de notre propre être. Alors que faire pour renverser la tendance? Il faut que nous retour nos à la case de départ. Retrouver l’endroit où nous avons faillit. C’est juste avant l’arrivée de l’envahisseur. Re-connectons nous avec ce passé tout en étant dans le présent, et agissons à restaurer le potentiel de ce passé-là, en tenant compte des réalités du moment. Il n’est jamais trop tard de bien faire.
Au Bénin on y est arrivé. Il existe aujourd’hui un alphabet identitaire authentique capable d’écrire toutes les langues du monde. Avec cet alphabet nous avons mis au point un système d’instruction pluridisciplinaire exclusivement en langues nationales sans l’apport de l’extérieur. Nous avons ouvert deux centres pilotes d’instruction : le premier est le centre de formation dédié à Béhanzin et le second est dénommé 1er centre d’éveil du continent noir. Ce centre d’éveil a pu instruire des enfants jusqu’en fin du cycle primaire. Malheureusement sous prétexte que l’on enseigne pas en langue française et sans autorisation, le gouvernement béninois a fermé ce centre.
Alors vous qui pensez que l’on parler le français parce que c’est un retard, que pensez vous de cette prouesse? Ne peut elle pas être dupliquée dans toute l’Afrique? Croyez vous qu’en parlant le français ou l’anglais nos dirigeants seront affranchis? Dans ce cas surtout je pense que nous n’aurons aucune chance de nous en sortir. Déjà, il serait important que chaque africain parle sa langue au quotidien et l’intellectualise. Ensuite les concepte mathématiques de nos aïeux doivent être retrouvé et perfectionnés. Utilisons les pour révolutionner note monde.
HAHAHA TU DÉLIRES DANS LA MYTHOMANIE TOTALE ET T’INVENTES MÊMES DES DONS SCIENTIFIQUES OU LINGUISTIQUES QUI N’EXISTE QUE DANS TON ESPRIT MYTOMANE ET TON ORGUEIL RACISTE QUI VEUT SE CHANGER DU BLANC. EN FRANCE TOUS LES NOIRS ET ARABES VIVENT LIBRES MÊME SI LA PLUPART BATTENT LEUR FEMME POUR CULTURE ANCESTRALE ANTHROPOLOGIQUE. TON DISCOURS EST PÉDANT, INFONDÉ, DESHONNÊTE, RIDICULE ET DÉMAGOGUE. MC SOLAAR LE RAPEUR POÈTE AVAIT RAISON: LES NOIRS SONT RACISTES D’EUX MÊMES ET ILS FAIRE PORTER LE CHAPEAU À L’OCCIDENT, À LA FRANCE 🇫🇷 HAHAHA COMME SI LA FRANCE POUVAIT ÊTRE COMPARÉE AUX COLONIES ANIMALES DES ANGLO-SAXONS ET AUTRES PROCHE-ORIENTAUX RACISTES DU NÉGRE DEPUIS AU MOINS 200 OU 300 MILLE ANS. RÉFLÉCHIS AVANT DE PARLER MON CHER, SÓCRATES N’ÉTAIT PAS UN IDIOT COMME TU L’AFFIRME SOURNOISEMENT. EN BREF, TU N’ES QU’UN TRISTE RACISTE MODERNE. UN DE PLUS, OU DE TROP !!
Bonjour. Merci a l’auteur de cet article. Son grand mérite est de présenter la pensée de plusieurs personnes n’ayant pas suffisamment compris les enjeux de la nécessité de resuciter les humanités classiques africaines (Kemites). Pourtant sans ces personnes (Kemites), la renaissance de l’Afrique (Kamita) serait retardée.
1. La nécessité d’avoir une langue commune aux Kemites, est évidente si il faudrait penser la constitution de l’Etat unique kamite (Kamita). En effet, un peuple devrait avoir une langue sinon, il n’a pas les attributs d’un peuple. Deuxièmement, la langue est au delà du parler et de l’ecrit. Elle véhicule la philosophie de ces utilisateurs et vous conviendrez avec moi qu’une langue d’emprunt sera limitée a un moment donné.
2. La nécessité d’un retour a la soirée négro-africaine est évidente dans la mesure que chaque peuple a constitué sa spiritualité pour mettre en relation sa face visible et sa face invisible. Aujourd’hui des Africains a travers les pratiques des religions fournissent de l’énergie aux faces invisibles des autres peuples qui les dominent. Il est bon de rappeler que le bon sens voudrait que un dieu qui méprise un peuple ne mérite aucune considération de la part de ce peuple.
3. La retour aux humanités classiques africaines ne fait pas référence à l’état actuel de l’Afrique mais a l’état de l’Afrique avant d’être colonisée. Ce n’est pas un élément de culture africaine pour un homme de battre une femme, ni de charcuter des filles, ect.
Je voudrais vous inviter à la lecture de références comme Nations negres et identité culturelle de l’Afrique, ect.
Bien à vous.
Incroyable, comment voulez vous vous développez durablement dans une langue qui n’est pas la votre? C’est bien que nous connaissions déjà ces langues étrangères. Mais aux moins il faut réussir. Quand vous savez qu’un colon ne s’appellera jamais par votre prénom, mais vous si, c’est un signe d’infériorité et manque de conscience. Souvenez vous, les plus forts dominent les plus faibles. Pour avoir révolution, il faut un travaille de réflexion, quand vous parlez d’accepter la langue des colons comme notre, c’est accepter aussi leurs ascendances…
Pour moi votre assertion manque de cohérence. On sait au moins qu’il t’a eu une grande civilisation en Afrique noire. Vaut mieux apprendre cette langue et en faire la notre (car c’est celle de notre ascendance) que d’accepter celle des colons qui continuent de piller et voler l’Afrique…
Perso je ne pense pas que la personne qui a écrit tout ça soit authentiquement un africain de souche.
Merci
êtes vous une fois posée cette question : comment était organisée notre continent (exemple le royaume kongo, ngala etc.) Avec ces diverses langues pour ‘être la première puissance mondiale avant l’esclavage la colonisation ?
Trouver cette réponse c’est trouver la solution aux problème que tu as si bien évoqué
Aussi,Parlez de la réalité c’est critiquée sans agir parler de la vraie histoire c’est comprendre la réalité et prendre des résolutions pour une renaissance encore glorieuse de notre (kemet) Afrique
Le panafricainisme est une impasse, un projet n’ayant pas relever le défi d’unir la communauté noire autour de valeur commune car des africains et des afrodescendants peuvent facilement s’identifier à ce mouvement sans pour autant être en accord sur les bases une ligne idéologique claire. C’est à cette problématique que l’afrocentricité est en mesure de répondre
http://www.lisapoyakama.org/le-retour-aux-valeurs-ancestrales-parlons-en/
je ne sais pas si vous me lirez, mais voici un article que j’aimerais beaucoup que vous lisiez. C’est grave de penser comme vous le faites. Merci à @An African pour ton intervention.
Votre analyse est bonne et cohérente, mais présente des manque, des limites et est assez superficiel.
Primo la langue en elle meme n’a jamais fait débat fu que nod grand auteur écrivent principalement en langue des “colons”.ce qu’on demande c’est de na pas oublier nos langue vernaculaire (meme en France les breton et basque ont conservé les leurs je pense) Mais aussi c’est les systèmes éducatif qui devraient pas etre calqués sur des model du commonwealth, francophonie et autres mais qui devraientt porter en eux l’ADN même de l’Afrique.
Aussi l’amour de l’Afrique n’inclut pas la haine de l’Occident ,ce qui veut dire qu’on a pas a rejeté ce qu’ils ont de bien tant sur les technologie( en notant que c’est pas comme ci nous dormons l’un des père du numérique s’appelle T Wood’s est bien noir et africains. L’inventeur de la révolution qu’est l’île cte la cardiogramme est un jeune camerounais), vestimentaire et autres( comme un américain aime les suji, un chinois le vin rouge ou un hongrois l’afrobeat, l’Africain a aussi le droit d’apprécier les variété culturel des autres)
Et point a souligner nos royaume ne laissaient pas tous leur roi “venir de Dieu” y’avait des sociétés africaines qui avait un système d’electorat depuis des lustre et des models de démocratie.
Ce qu’il faut c’est de faire comprendre aux africains que l’Occident n’est pas le model de développement et de modernité (encore qu’aujourd’hui il montre ses lacunes plus que jamais) .que dans tout ce que nous faisons, il faut qu’il ait toujours et toujours l’ADN de l’Afrique. Je vous invite a observer les groupes ethniques les plus prospère d’Afrique, chez moi sont les bamileke et les foulpe/peul et tres sincèrement ils sont aussi parmi ceux qui ont les encrage culturels les plus solides.
Citez moi un seul arbre majestueux et solide qui n’a pas de racines profonde
Je suis d’accord avec cette réflexion qui replace au cœur du débat la problématique du dialogue entre les cultures et les peuples, comme socle du développement et de l’évolution des Nations. La différence ne devrait pas signifier la division ni l’exclusion. C’est dans le même ordre d’idées que nous avons initié KILIST (www.kilist.cd) en République démocratique du Congo pour accompagner les congolais, via des solutions numériques dont les applications mobiles, à améliorer leur expérience dans l’apprentissage de 6 langues (le français, l’anglais et les 4 langues nationales congolaises: kikongo, lingala, swahili et tshiluba). A très bientôt.
Contact: contact@kilist.cd
bien dit je crois que nous devons faire preuve d imagination non pas pour reproduire un age d or imaginaire mais pour faire face aux defis du moment car il n y a de valeurs que celles qui sont compatibles avec nos realites du moment .
Totalement d’accord avec cette analyse. C’est toujours ma position dans ce débat. j’avoue être souvent minoritaire dans nos discutions aussi bien à l’université que dans des causeries à la maison. la jeunesse africaine s’accroche et aime cette fameuse “théorie du complot” la France et l’occident sont à l’origine de nos lenteurs et il faut donc s’en déconnecter pour voir le soleil. c’est pauvre comme réflexion et même lâche (toujours pleurnichard), portant partout c’est la thèse favorite des jeunes et entretenue par un milieux intellectuel soit disant panafricaniste.
je vais vous raconter un anecdote. c’était lors de la coup du monde 2006 le match France – Italie, on était nombreux sur une cour à suivre, j’avais devant moi deux jeunes enfants, aux bon gestes des joueurs français le plus jeune jubile de joie, une fois encore manifestant sa joie, l’autre le retient fermement de cesser sa manifestation de joie et le demande : “pourquoi tu es content pour la France, hien? n’est pas le prof nous a dit que les français ne sont pas bons?” lui le répond ” oui mais laisse moi! moi j’aime Zidane donc je suis sur la France” . tous ceci m’a fait rire et je leur disais que chacun supporte l’équipe qu’il veut. voilà une histoire qui montre comment l’esprit des enfants sont pollués très tôt par cette vision des choses.
Si l’enfant à réagir pour dire que le français ne sont pas bon c’est qu’il
Met en question le système dans lequel il est ! Et ça c’est la moindre de choses !
Aussi dire que les Français ne sont pas bon demande lui ce qu’il met à l’intérieur de cette expression tu verras il te parlera de l’esclavage la colonisation. Je te répose cette question l’esclavage à été bon !
Si un français regarde un match où l’équipe Allemagne intervient et qu’il décide de ne pas supporter l’Allemagne parce qu’il ne sont pas bon !Que diras tu?
Vous pensez analysé la réalité mais vous l’analyser avec la pensée de votre oppresseur comment pourriez vous libérer ?