Auteur : Banque centrale de la République de Guinée (BCRG)
Site de publication : Institut national de la statistique – Stat-Guinée.org
Type de publication : Rapport annuel
Date de publication : 2020
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Aperçu sur le paysage du secteur de la microfinance
Au 31 décembre 2020, le secteur compte 17 Institutions de Microfinance (IMF), réparties en deux catégories :
- les IMF qui collectent l’épargne: 14 Institutions; et
- les IMF qui ne collectent pas l’épargne: 3 Institutions.
Le secteur entretient un réseau de 683 agences ou points de services pour 816 236 clients et 936 employés, contre 461 agences ou points de services pour 856 464 clients et 1 071 employés en 2019 respectivement.
La répartition des points de services par catégorie d’IMF se présente comme suit :
- catégorie d’IMF collectant l’épargne :
- les IMF de type coopératif et mutualiste disposent de 155 agences ou points de service conte 161 un an plus tôt :
- les IMF de type société anonyme disposent de 518 agences ou points de service contre 291 en 2019 :
- les IMF ne collectant pas d’épargne ont 10 agences ou points de service contre 9 en 2019.
Offre de produits et services financiers par les IMF
En Guinée, les IMF proposent généralement à la clientèle des services de dépôts à vue et de crédits à court terme. Certaines parmi elles offrent, en plus de ces services de base, d’autres services comme le transfert d’argent, la commercialisation de produits d’assurance, la vente de cartes bancaires, et les services financiers mobiles.
Ressources et emplois
Les ressources des IMF sont composées principalement des dépôts à vue (ressources à court terme) et des emprunts. Le total des dépôts à vue s’accroît de 47 % par rapport à fin 2019 pour se situer à GNF 658,2 milliards à fin 2020.
Les ressources des IMF de la catégorie ne collectant pas d’épargne se chiffrent à GNF 1,3 milliard à fin 2020 contre GNF 1,4 milliards à fin 2019. Elles proviennent essentiellement des ressources des promoteurs, des bailleurs de fonds et des emprunts auprès des institutions financières de la place.
Les emprunts s’établissent à GNF 88,2 milliards à fin 2020 contre GNF 73,1 milliards à fin 2019. Cette augmentation est observée au niveau de la catégorie épargne et crédit, avec des hausses respectives de 22 % et 9 % pour les sociétés anonymes et les « coopératives et mutuelles ».
L’encours des crédits se situe à GNF 698,5 milliards à fin 2020 contre GNF 706,4 milliards à fin 2019, en baisse de 1 %. Les crédits à court terme sont plus importants et s’expliquent par le fait que les ressources des IMF sont dominées par les ressources à court terme.
Les liquidités des IMF augmentent de 29% par rapport à fin 2019 pour atteindre GNF 178,61 milliards à fin 2020. En outre, les immobilisations se situent à GNF 83,4 milliards à fin 2020 contre GNF 53 milliards à fin 2019, soit une augmentation de 58 %.
Indicateurs du secteur
En 2020, le nombre de points de services et les encours en souffrances ont augmenté respectivement de 48 % et 33 %, tandis que les autres indicateurs du secteur se sont détériorés.
Les fonds propres des IMF s’établissent à GNF 209,3 milliards à fin 2020, en hausse de 34,9 % par rapport à fin 2019. Les fonds propres des IMF coopératives et mutualistes augmentent de 19 % pour se situer à GNF 58,3 milliards à fin 2020. Ceux des IMF de catégorie Société Anonyme atteignent GNF 146,98 milliards à fin 2020 contre GNF 103,4 milliards à fin 2019.
Les fonds propres des IMF ne collectant pas de l’épargne augmentent de 50 % en glissement annuel pour s’établir à GNF 3,94 milliards à fin 2020. Le secteur de la microfinance enregistre un résultat excédentaire de près de GNF 5 milliards contre GNF 2,9 milliards en 2019, soit un accroissement de 67 %, grâce à la performance des IMF coopératives et mutualistes et de celles ne collectant pas de l’épargne.
En termes de part de marché, le secteur des IMF est dominé par trois institutions qui détiennent 67 % du total des dépôts et 59,2% du portefeuille de crédit.
