Auteur : U.S Department of State
Site de publication: State.gov
Type de publication : Rapport
Date de publication : 2021
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Torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants
La Constitution et la loi interdisent de telles pratiques, mais il a été signalé que la police a torturé ou utilisé d’autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants contre des suspects. En juillet, la police a arrêté trois jeunes dans la province de Bafata alors qu’ils organisaient une manifestation improvisée contre les coupures d’électricité. Les policiers auraient torturé les trois jeunes avant de les libérer. Le ministre de l’Intérieur a licencié les trois policiers impliqués.
Il n’y a eu aucune mise à jour sur les enquêtes concernant les allégations selon lesquelles les forces de sécurité auraient eu recours à des traitements ou peines cruels, inhumains ou autrement dégradants contre des suspects en 2020, notamment l’enlèvement et l’agression du député Marciano Indi en mai 2020 ou le passage à tabac et la détention de deux membres du parti politique MADEM-G15 en octobre 2020.
Procédures d’arrestation et traitement des détenus
Arrestations arbitraires : La police a procédé à des arrestations arbitraires et détenu des personnes sans procédure régulière. En octobre, le porte-parole du parti politique Movimento da Salvacao do Partido da Renovacao Social, Alqueia Tamba, a été arrêté par des inconnus à la suite d’une conférence de presse au cours de laquelle il a critiqué la politique économique et politique du président Sissoco. Tamba a indiqué que les individus ont saisi et fouillé son téléphone portable et l’ont détenu pendant plusieurs jours.
Liberté d’expression, y compris pour les membres de la presse et des autres médias
Liberté d’expression des membres de la presse et des autres médias, y compris les médias en ligne : Les médias indépendants étaient actifs et exprimaient une grande diversité d’opinions sans restriction. Outre le journal gouvernemental No Pintcha, il existait plusieurs journaux privés, mais l’imprimerie publique les publiait tous. Les journalistes des médias publics, en revanche, n’exerçaient pas librement leur profession et la censure interne était courante.
Violence et harcèlement : Le gouvernement n’a pris aucune mesure pour préserver la sécurité et l’indépendance des médias ni pour poursuivre les individus qui ont menacé les journalistes. L’intimidation et le harcèlement des journalistes et des médias sont restés un problème tout au long de l’année. Le 9 mars, à Bissau, un groupe de quatre hommes non identifiés a enlevé, volé et battu le journaliste António Aly Silva, qui écrivait des articles critiques à l’égard du président Sissoco et dirigeait un site d’information publiant fréquemment des contenus critiques envers le gouvernement. La Ligue guinéenne des droits de l’homme a porté plainte auprès de la police judiciaire au nom de Silva. Le parquet a ouvert une enquête sur cette agression, dont les résultats étaient toujours en suspens à la fin de l’année.
Liberté d’expression des membres de la presse et des autres médias, y compris les médias en ligne : Les médias indépendants étaient actifs et exprimaient une grande diversité d’opinions sans restriction. Outre le journal gouvernemental No Pintcha, il existait plusieurs journaux privés, mais l’imprimerie publique les publiait tous. Les journalistes des médias publics, en revanche, n’exerçaient pas librement leur profession et la censure interne était courante
Liberté sur Internet
Le gouvernement n’a pas restreint ni perturbé l’accès à Internet, ni censuré les contenus en ligne. Aucun rapport crédible n’indiquait que le gouvernement avait surveillé les communications en ligne sans autorisation légale appropriée. Le président Sissoco a annoncé en juillet 2020 que les services de renseignement utiliseraient du matériel acquis à l’étranger pour commencer à surveiller les communications des citoyens et qu’ils « traduiraient en justice » toute personne insultant ou diffamant un autre résident du pays. En décembre, rien n’indiquait que le gouvernement avait commencé à surveiller les communications des citoyens.
Élections et participation politique
Participation des femmes et des membres des minorités : Aucune loi ne limite la participation des femmes et des membres des minorités au processus politique, et ils y ont participé. Certains observateurs estiment que les conceptions des rôles traditionnels des sexes dans certaines régions du pays, notamment en milieu rural, pourraient avoir limité la participation politique des femmes par rapport à celle des hommes.
Lors des élections législatives de 2019, aucun parti politique n’a respecté la loi de 2018 sur la parité, qui exige que 36 % des candidats soient des femmes. L’Assemblée nationale comptait 14 femmes sur 102 membres, comme lors de la précédente législature. En décembre, le gouvernement, composé de 32 membres, comptait sept femmes, dont trois ministres et quatre secrétaires d’État.
Violence et discrimination raciales ou ethniques systémiques
Maltraitance des enfants : Il n’existe pas de loi spécifique concernant la maltraitance des enfants. La violence envers les enfants était considérée comme répandue, mais rarement signalée aux autorités.
Mariages d’enfants, précoces et forcés : L’âge minimum légal du mariage est de 16 ans pour les deux sexes. Des mariages d’enfants, précoces et forcés ont été observés dans tous les groupes ethniques. Les filles qui fuyaient les mariages arrangés étaient souvent exploitées par la suite dans le trafic sexuel. L’achat et la vente de jeunes filles mariées ont également eu lieu.
Le gouvernement n’a pris aucune mesure pour atténuer ces problèmes. Selon l’UNICEF, 6 % des filles étaient mariées avant l’âge de 15 ans et 24 % avant l’âge de 18 ans. La présidente du Comité national pour l’abandon des pratiques traditionnelles néfastes à la santé des femmes et des enfants, Fatumata Djau Balde, a déclaré que les difficultés économiques causées par le manque d’emploi pendant la pandémie de COVID-19 ont entraîné une augmentation du nombre d’enfants proposés en mariage pour alléger le fardeau de leurs parents qui doivent les nourrir.
Exploitation sexuelle des enfants : L’âge minimum pour les relations sexuelles consenties est de 18 ans, tant pour les garçons que pour les filles. Une loi sur le viol interdit les relations sexuelles avec une personne de moins de 16 ans. Cette loi prévoit une peine de deux à douze ans de prison. La pornographie juvénile est également interdite. Elle criminalise l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales, y compris le trafic sexuel, et prévoit des peines de trois à quinze ans de prison ainsi que la confiscation des produits du crime. Lorsque des cas de pédophilie et de harcèlement sexuel étaient signalés, la police accusait parfois les victimes.
