

Source : Présidence de Guinée
Située en Afrique de l’Ouest, la République de Guinée est un pays francophone limité au nord par le Sénégal, au nord-ouest par la Guinée-Bissau, à l’ouest par l’Océan Atlantique, au sud par la Sierra Leone et le Libéria, à l’est par la Côte d’Ivoire et au nord-est par le Mali. Avec une superficie de 245 857 km 2, elle représente approximativement la surface du Royaume-Uni, en Europe.
La Guinée est très riche en ressources naturelles avec des massifs forestiers dont le plus connu est la forêt classée de ZIAMA (119 000 ha). Il y’a aussi le mont NIMBA, une réserve naturelle abritant des espèces endémiques animales et végétales dont des chimpanzés et des crapauds vivipares appelés crapauds géants. Confluente de nombreux fleuves et cours d’eau qui arrosent la plupart des pays de la sous-région, la Guinée est aussi surnommée le « château d’eau de l’Afrique de l’Ouest ».
La République de Guinée est aussi un pays côtier avec 300 km de littoral atlantique. C’est le premier pays de l’Afrique française subsaharienne à accéder à l’indépendance le 2 octobre 1958. Sa capitale Conakry est une ville qui s’ouvre directement sur la mer. Le centre-ville, autrement dit le centre administratif, se situe dans la presqu’île de Kaloum. La Guinée est une République, son président, directement élu par le peuple, est le Chef de l’Etat. Il nomme un Premier ministre qui, selon le type de régime, est le chef du gouvernement.
L’Assemblée nationale monocamérale est l’organe législatif du pays et ses membres sont également directement élus par le peuple. Le pouvoir judiciaire est dominé par la Cour suprême, la plus haute instance du pays. La Guinée est un pays à prédominance musulmane, avec 85 % de la population. La population guinéenne se répartit en plusieurs groupes ethniques. Le français, langue officielle du pays, est le principal outil de communication dans les écoles, l’administration publique et les médias. Le malinké, le pular, le soussou, le guerzé , le toma et le kissi sont largement utilisés comme dialectes d’échanges entre les populations au détriment du français. L’économie guinéenne est largement tributaire de l’agriculture et de la production minière. En 2014, la Guinée occupe le sixième rang mondial en termes de production bauxitique, et possède des réserves de diamant et d’or.
Géographie Physique
La moitié nord du pays s’étend, d’ouest en est, en une plaine maritime (la Basse-Guinée), une région de plateaux et de montagnes (la Moyenne-Guinée) et le plateau aride de Haute-Guinée. La pointe sud-ouest du pays, à l’intérieur du continent, qui bénéficie d’une saison des pluies plus longue, est une région de montagnes boisée, dite Guinée forestière; c’est là que se trouve le point culminant de la Guinée, le mont Nimba (1 752 m), voisin du Libéria. La plaine côtière de la Basse-Guinée est dominée à l’Est par le massif de Benna (1 214 m), le mont Kakoulima (1 011 m) et le mont Gangan (1 117 m).
La Moyenne-Guinée entoure le massif du Fouta-Djalon qui occupe environ 80 000 km2 et culmine au mont Loura dans la préfecture de Mali (1 532 m). Il est constitué principalement de plateaux étagés à souvent plus de 1 000 m entaillés par des vallées, dominant des plaines et dépressions jusqu’à environ 750 m. Près de Dalaba, le mont Kavendou culmine à 1 421 m.
Le massif du Fouta Djalon est principalement constitué de grès siliceux et de schistes, mais d’importantes surfaces sont recouvertes par des cuirasses ferrugineuses ou bauxitiques. À l’est du Fouta Djalon, se trouve la Haute-Guinée. Cette région est un bassin schisteux avec quelques sommets isolés. Cette zone a une savane arborée et arbustive. Tout comme la Moyenne-Guinée, la Haute-Guinée a besoin d’une forte action de restauration du couvert végétal fortement dénudé à cause des feux de brousse, de la déforestation, de la carbonisation et autres actions anthropiques contre la nature notamment l’orpaillage traditionnel.
La Guinée forestière juxtapose des massifs élevés aux versants abrupts, mont Simandou et mont Nimba, des bas plateaux et des plaines, des bas-fonds et des vallées inondables. C’est là où se trouvent les massifs forestiers classés de Ziama et de Diecké qui couvrent environ 170 000 ha. Mais ce vaste périmètre est aujourd’hui malheureusement menacé par les actions de l’Homme.
Source : France Diplomatie
Nom officiel : République de Guinée
Chef de l’État : M. Mamadi Doumbouya, Président de la transition
Chef du gouvernement : M. Bah Oury
Données géographiques
Superficie : 245 857 km²
Capitale : Conakry
Villes principales : Kindia, Kankan, Nzérékoré, Labé
Langue officielle : français
Langues courantes : peul, malinké, soussou
Monnaie : Franc guinéen (cours flottant)
Fête nationale : 2 octobre
Politique intérieure
Après onze années de pouvoir d’Alpha Condé (2010-2021) marquées par l’accumulation des difficultés socio-économiques et des tensions ethniques et politiques, le coup d’Etat du 5 septembre 2021 ayant porté au pouvoir le colonel Mamadi Doumbouya a été positivement accueilli par la société civile et la plupart des partis politiques guinéens. Les autorités de transition ont rapidement envoyé des signaux positifs quant à un retour rapide à l’ordre constitutionnel et leur volonté de travailler en bonne entente avec leurs partenaires internationaux. C’est dans ce contexte que la France et les partenaires internationaux de la Guinée (OIF, UE, Etats-Unis) ont choisi d’accompagner la transition guinéenne, dans le cadre fixé par la CEDEAO.
Fin 2022, un accord a été conclu entre les autorités de transition et la CEDEAO pour une transition de 24 mois avec un chronogramme en 10 étapes, prévoyant un recensement de la population (sur la base d’une refonte de l’état-civil, dans un pays qui n’en a jamais véritablement connu), la révision du fichier électoral, l’élaboration d’un projet de constitution et son adoption par référendum. Des élections locales, législatives puis présidentielle devaient ensuite être organisées avant fin 2024. Malgré la présentation d’un projet de constitution en août 2024, les autorités de transition ont pris beaucoup de retard dans la mise en œuvre du calendrier agréé avec la CEDEAO. Le président de la Transition s’est toutefois engagé en début d’année à ce que les élections aient lieu en 2025, et laisse entrevoir sa candidature à l’élection présidentielle.
Politique étrangère
La Guinée de Mamadi Doumbouya est ouverte aux partenariats internationaux, sans exclusive (le président de la transition a qualifié son approche de « décomplexée » à l’AGNU en 2023). Dans le contexte régional, Mamadi Doumbouya est en contact avec tous ses voisins.
En Afrique, Mamadi Doumbouya s’est déplacé à plusieurs reprises au Rwanda où Paul Kagamé jouerait volontiers le rôle de mentor. Le chef de la transition a également multiplié les déplacements hors d’Afrique : Turquie, Arabie Saoudite, Chine, etc.
Alors que la CEDEAO avait suspendu en septembre 2021 la Guinée de ses instances, les restrictions ont progressivement été levées (fin des restrictions aux déplacements des dirigeants de la Transition en décembre 2023, levée des sanctions financières et économiques en février 2024).
Situation économique
Après 4 % en 2022, la croissance économique a atteint 5,7% en 2023, portée par le secteur minier, qui a bénéficié d’une hausse des demandes indienne et chinoise en bauxite et en aluminium, et dont la croissance s’est établie à 9,4%. La croissance du secteur non-minier, tirée par l’agriculture, s’est également améliorée en 2023, s’établissant à 4,8%. Toutefois, malgré les financements d’urgence accordés à la Guinée suite à l’explosion du dépôt de carburant de Conakry, la croissance économique devrait ralentir en 2024 et s’établir à 4,1%. Celle-ci demeurerait tirée par le secteur minier qui devrait enregistrer une croissance à 7,6% en 2024, grâce notamment à la concrétisation du giga-projet minier de Simandou. A moyen terme, l’activité économique devrait poursuivre son accélération (5 à 6% par an entre 2025 et 2028), toujours grâce au secteur minier en pleine expansion (+10% par an en moyenne).
En dépit de ses atouts, les indicateurs socio-économiques de la Guinée demeurent faibles. Avec une population de 14,4 M d’habitants et un PIB de 23 Mds USD en 2023 selon le FMI, la Guinée se situe au bas du classement IDH, occupant le 181ème rang sur 193 pays en 2022. Selon les autorités, un peu moins de la moitié des Guinéens (43%) vivent en dessous du seuil national de pauvreté qui est estimé à 16 423 GNF/personne/jour (1,6 EUR) en 2020. Par ailleurs, l’économie reste encore en grande partie informelle, avec une part estimée à 57,5% du PIB en 2021 et 96% des emplois en 2019. En outre, l’espérance de vie à la naissance se situe à 60,7 ans en 2023. La Guinée souffre également de récurrent délestage (en lien avec des pénuries d’eau qui limitent la capacité de production hydroélectrique du barrage de Souapiti) et de difficultés d’approvisionnement en hydrocarbures depuis l’exposition du dépôt pétrolier de Conakry en décembre 2023.
