Site de publication : ResearchGate
Auteurs : Nelida Do Rosario da Luz, Vladmir Antero Delgado Silves Ferreira
Date de publication : Novembre 2015
Type de publication : Article
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* Cette Wathinote est une traduction, en français, des extraits du document original en portugais.
Politiques, programmes et actions de conservation de l’environnement
Le droit à l’environnement est consacré comme un droit fondamental dans l’article 73 de la Constitution de la République du Cap-Vert – ” Toute personne a droit à un environnement sain et écologiquement équilibré et a le devoir de le défendre et de le valoriser ” (Constitution de la République du Cap-Vert – Loi Constitutionnelle no. 1/VII/2010, de 3 mai).
La Constitution stipule également que les activités économiques doivent être menées en vue de préserver l’écosystème, la durabilité du développement et l’équilibre des relations entre les êtres humains et l’environnement, ainsi que de protéger le paysage, la nature, les ressources naturelles et l’environnement, ainsi que le patrimoine historique, culturel et artistique national.
Afin de protéger ses ressources naturelles et environnementales, le Cap-Vert dispose d’un ensemble d’instruments politiques et juridiques pour la gestion de l’environnement, tels que la stratégie et le plan d’action national pour la biodiversité, le plan d’action national pour l’environnement, le projet Cap-Vert – Natura 2000, le programme régional pour la conservation des zones côtières et marines (PRCM). Projet de création et de gestion des zones protégées, projet de conservation marine et côtière, plan de gestion des ressources halieutiques, plan stratégique de développement agricole, loi-cadre sur l’environnement, loi sur la création de zones protégées, loi sur la conservation et la protection des espèces menacées, loi sur la création de la réserve naturelle de Santa Luzia, diplôme juridique pour l’évaluation des impacts environnementaux, entre autres.
La législation est parfois inadéquate, car elle ne parvient toujours pas à endiguer les pratiques et activités illégales
Cependant, la législation est parfois inadéquate, car elle ne parvient toujours pas à endiguer les pratiques et activités illégales qui, dans certains cas, sont dues à des questions culturelles et, dans d’autres, à la pauvreté (personnes à la recherche d’une subsistance immédiate). La pauvreté est un facteur crucial pour la conservation et la qualité de l’environnement dans l’archipel. Les conditions de pauvreté dans lesquelles vit une grande partie de la population entraînent la dégradation de l’environnement, le non-respect des lois et il sera difficile que les lois soient efficaces ou que les ressources soient conservées si ce facteur n’est pas pris en compte. Il s’agit par exemple de l’extraction de granulats sur les plages, les dunes et d’autres lieux non autorisés et de la capture d’espèces menacées (tortues, homards et certains oiseaux). La mise en œuvre est inefficace en raison de l’insuffisance des moyens insuffisants.
Un nombre considérable de conventions ont déjà été signées et ratifiées, La Convention Marpol a été l’une des premières (en 1987). En 1995, le Cap-Vert a signé la convention sur la biodiversité, la convention sur le changement climatique et la convention sur la lutte contre la désertification. En 1995, le Secrétariat Exécutif de l’Environnement (SEPA), un organe ayant des compétences en matière de politiques environnementales, est entré en fonction et la problématique environnementale au Cap-Vert a pris une nouvelle dimension. En 2002, ce secrétariat a été supprimé et la direction générale de l’environnement a été créée, qui relève actuellement du ministère de l’environnement, du logement et de l’aménagement du territoire.
Dans la perspective de doter le Cap-Vert d’un instrument de gestion de l’information environnementale, un Système d’Information Environnementale (SIA) a été récemment créé, avec la participation de diverses institutions (par exemple : les organes du pouvoir central, la direction générale de l’environnement, la direction générale de l’aménagement du territoire, la direction générale de la marine et des ports, institut national de protection civile, direction générale de la planification, l’institut national de statistiques, l’institut national de développement de la pêche, la direction générale du tourisme, les pouvoirs locaux, les organisations de la société civile, les institutions d’enseignement et de recherche, les organes de presse). Le décret-loi n° 3/2003, du 24 février 2003, a déclaré 14 zones protégées sur l’île de Boavista, couvrant environ 1/3 du territoire protégé, mais aucune n’a encore été mise en œuvre. Des projets de conservation des tortues de mer et des oiseaux sont également menés sur l’île.
Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI et conformes aux documents originaux. Les rapports utilisés pour l’élaboration des Wathinotes sont sélectionnés par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au contexte du pays. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts.